Le jeune homme adopte un air crâne, les mains posées sur les hanches comme s’il s’apprêtait à dégainer. Au premier abord, pas le type qu’on interpelle spontanément. J’inspire et l’aborde, sous couvert d’un reportage exclusif.
Finalement, il n’est pas bien méchant. C’est un exalté. Il me raconte, fièrement, être le meilleur tireur de l’académie militaire. En outre, il est affecté à la plus prestigieuse unité : celle du Tellus’hann (le Haut-Protecteur). Pas n’importe qui, en somme.
Il aime discuter. Je joue le jeu. Quelles sont ses armes favorites ? Deux armes à canon long.
Avant même que je ne l’interroge davantage, il me détaille les munitions. Si cela ne tenait qu’à lui, il n’utiliserait que celles dont les amorces sont à base d’ambre, mais cela reste onéreux. Très cow-boy dans l’âme…
Quelque chose attire mon regard au niveau de son visage. Il prend le parti d’anticiper ma question. C’est sa plus grande force ! Son œil biocybernétique lui permet d’anticiper mieux que quiconque. Le système gérant l’implant calcule des angles. Tout se dessine sous ses yeux. Dingue, ça !
Il sourit quand je lui demande s’il a un défaut, avant d’avouer, en riant jaune, avoir horreur des ascenseurs. Son estomac trop sensible ne les supporte pas.
Ainsi donc, c’est un Protecteur. S’il n’avait pas rejoint l’armée, il serait devenu Tech’. Il adore la technologie, tout démonter, démembrer avant de reconstruire… avec plus ou moins de réussite. Je l’imagine se frotter le menton, l’appareil reconstruit d’une main et une vis dans l’autre.
Je me tourne vers son supérieur.


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