Il existe beaucoup d’articles sur la création d’un monde : comment construire un univers, y faire vivre ses personnages. On pourrait en débattre des heures, exposer les différentes méthodologies. La majorité des « recettes » proposent d’en dessiner un pas à pas, selon un schéma précis et logique. Cela ne convient pas à tout artiste…
Et pourquoi ne pas bâtir un monde à partir d’un grain de sable ?
L’idée peut sembler, a priori, complètement saugrenue et pourtant… contre toute logique, c’est ce que j’ai fait !
Les grains de sable : ça ne s’empile pas, on parle de briques ! Tout à fait. C’est absolument chaotique… Ce n’est ni être architecte, ni être jardinier : en effet, c’est être les deux, ou aucun des deux.
Dans son livre « Le Guide du scénariste » (outre le fameux monomythe de Campbell), Christopher Vogler parle du scénariste, de l’écrivain comme d’un « chaman » (extrait, chapitre « le voyage de l’auteur ») :
« … avec le pouvoir magique de mettre en bouteille ces mondes et les rapporter sous forme d’histoires à partager avec les autres… »
J’ai adoré sa façon de présenter les choses ! C’était exactement ce que je ressentais. Une connexion entre un monde imaginaire et notre propre monde. Enfant, j’ouvrais toutes les armoires, espérant y trouver un passage vers le royaume de la Sorcière Blanche.
Qui n’a jamais aspiré à s’engouffrer dans un portail vers un autre univers ? S’évader. Rêver. Nous avons tous besoin de voler ce temps à notre quotidien, mais au lieu de retourner le sablier, brisons-le.

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